La Data au service de la communication politique
Les logiciels de prospection politique ou de stratégie électorale existants permettent d’identifier, à partir de données sociodémographiques et des résultats électoraux précédents, les secteurs géographiques les plus intéressants en termes de prospection politique. Ils peuvent ainsi préparer l’organisation d’opérations de porte-à-porte ou la collecte des coordonnées des personnes démarchées afin de leur adresser par la suite des communications d’un candidat.
Mais … Aucun outil ou service actuel ne peut permettre une communication virtuelle avec les citoyens d’un territoire, ni ne fait un lien et une sélection intelligente (profilage individuel) avec une base de données de type prospection marketing.
De plus, l’open data des territoires publics est très éparpillé, sans normalisation, et partiel (certaines zones sont moins détaillées que d’autres dans la publication des données publiques). Et Les zonages politiques (ex : bureaux de vote) n’ont pas d’existence numérique, et n’ont jamais fait l’objet d’une virtualisation par constitution de polygones GPS. En outre, les bureaux de vote changent souvent de périmètre, en fonction de l’évolution de la démographie et des décisions des élus locaux. La virtualisation GPS doit donc tenir compte des évolutions de ces territoires.
Adaptation nécessaire à cette finalité
Le catalogue de données B2C Zecible© a été historiquement développé pour de la prospection et communication E-Marketing.
La Loi Européenne sur le traitement des données personnelles (RGPD) prévoit que lors de la collecte de ces données, les différentes finalités d’utilisation de ces données doivent clairement être indiquées aux destinataires. L’usage politique ou syndical ne faisait pas partie initialement des finalités prévues.
Il a donc fallu évoluer petit à petit, afin d’ajouter à nos bases l’optin politique à nos données. Cette migration a commencé chez Zecible dès 2017, afin de compléter les finalités existantes pour nos fichiers, avec les finalités politiques et syndicales lors des collectes de consentements réalisées par nos partenaires.
Faciliter la communication entre élus et électeurs
La communication politique est naturellement porteuse de polémiques, postures, et recours. C’est pourquoi nous avons mis en place un mode de communication de nature à apaiser le discours et défaire toutes tensions : ce sera l’opt’out politique.
En complément de l’opt-in politique collecté initialement, nous adressons à nos contacts, avant toute communication politique, un opt’out dit “de courtoisie”. Cet opt-out permet à des contacts qui ne souhaiteraient plus recevoir de sollicitations politiques de le signaler et de se désinscrire avant toute nouvelle communication de ce type.
Cette démarche permet de désamorcer toute velléité de mécontentement ou de plainte, et aux utilisateurs de refuser une sollicitation politique, même s’ils ont initialement donné leur accord. Dans les faits, le taux de chute est infime, car les électeurs sont souvent curieux de connaitre les communications de leurs élu(e)s, mais cet opt-out apaise immédiatement une relation “politiques / électeurs” parfois tendue.
Le point de vue de la CNIL
Les élus endossent une double étiquette : celle de représentant d’un territoire et celle de personnalité politique élue. Ils doivent donc veiller à utiliser les moyens de communication propres à chacun de ces rôles, sans les confondre.
La communication institutionnelle à destination des administrés et la communication politique au soutien de leur candidature doivent faire appel à des fichiers différents, qui répondent à des exigences «informatique et libertés» différentes. Pour éviter d’être en infraction, l’élu(e) qui communique doit déterminer à quel titre il le fait : en sa qualité d’élu(e) ou de représentant du territoire.